La lutte de l'opposition ivoirienne contre le régimeINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: La lutte n’est pas encadrée et les ivoiriens, tournent en rond.

Une lutte est guidée et dirigée par des responsables qui se font entourer par des stratèges en la matière et en Côte d’Ivoire, on annonce des mots d’ordre, qui semblent prendre et les guides, font l’école buissonnière.

Une lutte mal engagée

Le peuple ivoirien crie au secours d’un leader pour les éclairer et les conduire à la délivrance, mais hélas. Aucune lutte ne se gagne sans stratégie et de leader. Le général De Gaulle qui est cité mondialement, après avoir lancé son mot d’ordre de la libération de son pays la France, s’est rendu sur le terrain qui conduisait lui-même, la lutte. En Côte d’Ivoire, les localités les plus reculées donnent le signal, mais au bout, il n’y a rien.

On fait trop de réunions, de meetings qui ne produisent aucun résultat sur le terrain, ou du moins, sans encadrements. Le président Bédié sait très bien qu’étant chef de file de l’opposition, tout ce qu’il fait d’officiel, est pris comme parole d’évangile. Était-il obligé d’annoncer officiellement son voyage du Ghana, si celui-ci ne faisait pas partie de la lutte qu’il a engagée ? Pourquoi depuis son arrivée, il ne fait pas de déclaration ? L’heure n’est pas au mystère. Elle est et doit-être réactive.

On nous fait croire que le chef ne parle pas et que ce sont ses porte-paroles qui le font à sa place, on veut bien, mais l’heure semble grave, pourquoi, faire languir tous ces ivoiriens épris à sa cause ? Non, la situation sociopolitique actuelle, ne répond pas aux dogmes monarchiques car il s’agit des menaces sur une république. Il va parler quand, pendant que le peuple l’attend pour orienter sa lutte ?

La lutte version Affi N’guessan

Voilà, M. Affi N’guessan, qui dans sa constance a lancé son boycott, en informant ses militants et sympathisants de ne point aller chercher leur carte d’électeur parce qu’il ne participerait pas à ces élections-là. Quelle est la version du candidat Bédié ? Partira ou partira pas, ses militants sont en alerte maximum et attendent.

Entretemps, tout le monde sait que dans la tradition du PDCI RDA, le mot boycott n’existe pas et pourtant, la situation n’est pas au rose. Il fait comment ?

Pendant ce temps, le RHDP s’organise pour faire sa campagne considérant, des rumeurs ce qui se passe sur le terrain. Comme ils le disent, on ne gouverne pas avec les réseaux sociaux et ils ont raison.

S’il faut attendre le soir à minuit du 31 octobre 2020 pour parler, ce n’est pas la peine ; c’est la provocation de la guerre civile et elle sera vraiment dramatique. Au lieu d’économiser la parole, vaut mieux la sortir maintenant, la Côte d’Ivoire, n’est pas un royaume où le roi parle au dernier moment.

A vouloir tout confondre dans la gestion des affaires des partis politiques à des royaumes, voilà l’état dans lequel se trouve la Côte d’Ivoire, où on fait un pas devant, quatre pas en arrière et on croit qu’on avance.

Qui ordonne la mise en application des mots d’ordre sur le terrain ? Si on a peur des représailles, alors, inutile de provoquer les abeilles de leur essaim.

On est où là avec ces opposants qui prennent tout leur temps, alors que le temps joue contre eux ?

                                                                Joël ETTIEN

         Directeur de publication : businessactuality.com

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